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Stratégie et philosophie de trading de Stanley Druckenmiller


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Stanley Druckenmiller est connu pour son succès en tant que gestionnaire de fonds spéculatifs et est considéré par beaucoup comme leur trader préféré.

Ses stratégies de trading, sa philosophie et son approche de la gestion des risques ont inspiré de nombreuses personnes dans le monde.

Son influence s'étend de ses débuts dans la finance à son célèbre partenariat avec George Soros, en passant par son rôle dans la fondation et la direction de Duquesne Capital Management (un fonds spéculatif de 1981 à 2010 et un family office de 2010 à aujourd'hui).

Nous examinons l'approche unique de Druckenmiller en matière de trading, en nous concentrant sur sa stratégie « top-down », ses principes de gestion des risques et ses idées de trading.

Points clés :

➡️ Une approche macroéconomique « top-down » - Druckenmiller utilise l'analyse macroéconomique pour guider ses transactions. Il se concentre sur les tendances mondiales, les politiques des banques centrales et la liquidité plutôt que sur les fondamentaux des actions individuelles.

➡️ Des paris concentrés et à forte conviction - Il est convaincu qu'il faut faire des paris importants et ciblés sur quelques idées clés plutôt que de se diversifier largement, ce qui permet d'augmenter les gains sur les transactions à forte conviction.

➡️ Gestion du risque avec flexibilité - Druckenmiller donne la priorité à la préservation du capital. Il réduit rapidement ses pertes et ajuste ses positions lorsque les marchés changent. Sa capacité à admettre qu'il a tort et à prendre en compte les nouvelles informations est l'un de ses principaux atouts.

➡️ La liquidité plutôt que l'évaluation - L'évaluation montre le potentiel, mais il utilise la liquidité et l'analyse technique pour choisir le moment opportun. Il comprend que la liquidité est le principal moteur des mouvements du marché.

➡️ Maximiser les gains - Inspiré par Soros, il met l'accent sur la maximisation du potentiel des transactions gagnantes et la réduction de l'impact des pertes. L'accent est mis sur les gains nets plutôt que sur la simple précision.

➡️ Influence continue - Depuis qu'il a quitté les activités de fonds spéculatifs de Duquesne Capital en 2010, M. Druckenmiller continue d'exercer une influence par l'intermédiaire de son family office et d'interviews occasionnelles.

Les débuts de la vie : Construire une base financière

Élevé dans un foyer de la classe moyenne, le jeune Druckenmiller est confronté à des difficultés importantes, notamment le divorce de ses parents et le déménagement de son père.

Malgré ces obstacles, il a excellé dans ses études, obtenant plus tard une licence en anglais et en économie au Bowdoin College.

Après avoir entamé un doctorat en économie à l'université du Michigan, M. Druckenmiller s'est finalement orienté vers la finance et a commencé sa carrière en tant qu'analyste pétrolier à la Pittsburgh National Bank.

Son affinité pour la gestion financière l'a amené à créer sa propre société, Duquesne Capital, en 1981.

Le saut quantique : le partenariat avec George Soros

La collaboration de Druckenmiller avec George Soros est l'un des partenariats les plus célèbres de la finance.

En 1992, le duo a orchestré une opération à fort enjeu, connue sous le nom de « casse de la Banque d'Angleterre ».

En vendant à découvert la livre sterling, ils ont réalisé un bénéfice de plus d'un milliard de dollars, un exploit qui a consolidé la réputation de Druckenmiller en tant que maître des tendances macroéconomiques.

L'origine de la transaction

Le Royaume-Uni faisait partie du mécanisme de change européen (MCE), qui l'obligeait à maintenir un taux de change fixe avec le deutschemark.

Cependant, les taux d'intérêt britanniques élevés, destinés à soutenir la livre (c'est-à-dire à augmenter le rendement), nuisaient à l'économie et augmentaient le chômage.

Dans le même temps, l'Allemagne avait des taux d'intérêt plus élevés en raison des coûts de la réunification, ce qui accentuait la pression sur la livre.

Des spéculateurs comme George Soros et Stanley Druckenmiller ont parié massivement contre la livre, estimant qu'elle était surévaluée.

Incapable de maintenir la parité, le Royaume-Uni s'est retiré du mécanisme de change, ce qui a provoqué l'effondrement de la livre.

Cette opération était basée sur la compréhension par Druckenmiller de la vulnérabilité économique du Royaume-Uni, ce qui l'a rendu célèbre pour sa capacité à prédire et à exploiter les changements économiques à grande échelle.

Philosophie de trading : L'approche « top-down » (du haut vers le bas)

L'approche de Druckenmiller en matière d'investissement est connue sous le nom de style « top-down ».

Cette méthode consiste à analyser d'abord les tendances macroéconomiques avant de sélectionner des actifs spécifiques au sein d'industries ou de secteurs susceptibles de surperformer le marché dans son ensemble.

Contrairement à l'approche « bottom-up », qui se concentre sur les actions individuelles, la stratégie « top-down » de Druckenmiller s'appuie sur les indicateurs économiques globaux, les taux d'intérêt et les événements géopolitiques pour guider ses décisions.

Principes clés de la philosophie de Druckenmiller

Druckenmiller met l'accent sur quelques principes clés dans son approche top-down :

Alignement sur les tendances économiques

Il conseille aux traders d'aligner leurs positions sur des mouvements économiques plus larges plutôt que de se concentrer uniquement sur les événements actuels ou les bénéfices.

Flexibilité et adaptabilité

M. Druckenmiller insiste sur le fait que si une opération ne correspond plus aux tendances économiques, il est essentiel, selon lui, de sortir rapidement de la position.

Concentration plutôt que diversification

Contrairement aux conseils traditionnels - et aux tendances modernes du trading quantitatif - qui prônent la diversification, M. Druckenmiller estime qu'il est préférable de concentrer ses investissements sur des opportunités à forte conviction.

Il qualifie cette philosophie de « gros pari », estimant que la véritable surperformance est le fruit de paris importants et opportuns sur un petit nombre d'idées sélectionnées.

C'est un peu la vieille école, car la plupart des traders macro sont aujourd'hui plus systématiques que discrétionnaires (le trading quantique n'était pas populaire ni même viable à l'époque où Druckenmiller faisait ses débuts, dans les années 1970 et au début des années 1980).

Principales stratégies et idées d'investissement

Les stratégies de M. Druckenmiller combinent plusieurs disciplines, notamment l'analyse macroéconomique, l'analyse technique et l'attention portée à la liquidité.

Voici un aperçu de ses principales stratégies :

1. Comprendre les tendances du marché

L'approche descendante de Druckenmiller nécessite une compréhension approfondie de la dynamique économique mondiale.

Il suit de près les politiques des banques centrales, car il estime qu'elles ont un impact significatif sur la liquidité du marché et, par conséquent, sur les cours des actions.

Sa célèbre citation, « Ce ne sont pas les bénéfices qui font bouger le marché dans son ensemble ; c'est le Federal Reserve Board... concentrez-vous sur les banques centrales et sur le mouvement des liquidités », montre qu'il croit au pouvoir de la liquidité sur les marchés.

2. Gestion du risque et dimensionnement des positions

Plutôt que de miser sur de nombreuses positions, il dimensionne ses paris avec soin, n'augmentant son exposition que lorsqu'il est très convaincu.

Il est connu pour agir rapidement lorsque sa thèse d'investissement change, en prenant des positions substantielles dans certains actifs mais en pivotant rapidement si les choses changent.

M. Druckenmiller est réputé pour sa capacité à assimiler de nouvelles informations et à se fonder sur des données probantes.

Il ne s'agit pas d'une compétence facile à acquérir, car le biais de confirmation est bien réel.

Mais c'est aussi quelque chose que tout le monde peut améliorer.

3. L'analyse technique au service du timing

Bien que Druckenmiller s'appuie principalement sur l'analyse macroéconomique, il incorpore l'analyse technique pour améliorer son timing sur les points d'entrée et de sortie.

Il reconnaît la valeur des tendances techniques pour comprendre le sentiment du marché à court terme, ce qui peut améliorer le timing de ses transactions.

Il a expliqué un jour que l'analyse technique lui a été particulièrement utile au début de sa carrière, lorsqu'il a cherché des facteurs en corrélation avec les mouvements de prix des actions.

Le pouvoir de concentration et la philosophie du "grand pari"

Contrairement aux idées reçues sur la diversification, M. Druckenmiller croit en la nécessité de concentrer son capital sur un petit nombre d'idées très prometteuses.

Sa stratégie consiste à faire des paris importants sur quelques opportunités prometteuses plutôt que de répartir son capital sur de nombreuses transactions.

Il affirme que les rendements supérieurs à long terme sont plus faciles à obtenir grâce à des opérations décisives et ciblées.

La célèbre remarque de Druckenmiller, « Si vous le voyez vraiment, mettez tous vos œufs dans le même panier et surveillez le panier très attentivement », résume cette philosophie.

Pour de nombreux traders, cela peut signifier structurer des transactions avec des stop-loss serrés ou utiliser des options pour être en mesure de capturer les fortes hausses sans les baisses inacceptables.

Préservation du capital et gains agressifs

M. Druckenmiller est connu pour son approche équilibrée entre la prudence et l'agressivité.

Il estime que les investisseurs doivent se prémunir contre les pertes, mais tirer pleinement parti des opérations à forte probabilité lorsque l'occasion se présente.

Il a appris cela de George Soros, qui lui a enseigné à maximiser les gains sur les opérations gagnantes et à réduire rapidement les pertes sur les opérations médiocres.

C'est un thème commun que nous retrouvons dans toutes nos études sur les traders qui ont gravi les échelons dans les années 1970 et 1980, notamment Bruce Kovner, Michael Marcus, Paul Tudor Jones, Louis Bacon, Ed Seykota, parmi d'autres (y compris la plupart des traders issus de Commodities Corp).

En suivant cette règle, M. Druckenmiller a obtenu des rendements à long terme impressionnants avec une volatilité remarquablement faible.

Tout au long de sa carrière, il a rarement connu des trimestres perdants (seulement 5 trimestres en baisse en 120 ans), et aucune année en baisse en 30 ans.

Le rôle de la liquidité et de la Réserve fédérale

L'une des principales convictions de M. Druckenmiller est que la liquidité est le moteur des marchés.

Il suit de près les actions de la Réserve fédérale et les autres politiques des banques centrales qui influencent la masse monétaire et les conditions de crédit.

Il affirme que ces facteurs ont souvent un impact plus important sur les tendances du marché que les bénéfices ou les indicateurs financiers traditionnels.

Pour M. Druckenmiller, il est essentiel de comprendre la liquidité pour anticiper les mouvements du marché, car l'augmentation de la liquidité favorise généralement la hausse des prix des actifs, tandis que la réduction de la liquidité peut entraîner une chute des cours.

Conseils et citations sur le trading : La sagesse de Druckenmiller

Tout au long de sa carrière, Druckenmiller a partagé ses connaissances par le biais de citations mémorables, chacune reflétant son expérience et sa philosophie du trading.

De plus, lorsqu'il s'agit d'expliquer la stratégie et la philosophie d'une personne, il est souvent préférable de l'écouter directement.

Voici quelques exemples clés :

La clé d'un investissement réussi n'est pas de prévoir l'avenir, mais plutôt de bien comprendre le présent.

Cela signifie qu'il est plus important d'évaluer avec précision l'environnement actuel du marché, les fondamentaux des entreprises et les facteurs économiques que d'essayer de prédire les événements futurs.

N'investissez pas dans le présent. Le présent est déjà pris en compte dans le marché. Il faut penser à l'avenir.

Cela montre l'importance d'anticiper les tendances et les changements futurs qui ne sont pas encore reflétés dans les prix actuels du marché afin d'identifier les opportunités sous-évaluées.

Ce qui est connu est escompté.

Être un macro trader, c'est être à la fois un économiste, un analyste politique et un psychologue.

Cette citation illustre le fait que pour réussir dans la macroéconomie, il faut avoir une large compréhension des principes économiques, des influences politiques et de la psychologie des marchés pour interpréter les événements mondiaux et leur impact sur les marchés financiers.

Lorsque j'ai commencé, j'ai réalisé des études très approfondies couvrant tous les aspects d'un titre ou d'un secteur. Avant de pouvoir faire la présentation au comité de sélection des titres, je devais d'abord soumettre le document au directeur de la recherche. Je me souviens particulièrement de la fois où je lui ai remis mon document sur le secteur bancaire. J'étais très fier de mon travail. Mais il l'a lu et m'a dit : « C'est inutile. Qu'est-ce qui fait que les actions montent et descendent ? » Cette remarque m'a servi d'aiguillon. Par la suite, j'ai concentré mon analyse sur l'identification des facteurs fortement corrélés à l'évolution du cours d'une action, plutôt que sur l'examen de tous les éléments fondamentaux. Franchement, aujourd'hui encore, de nombreux analystes ne savent pas ce qui fait monter ou descendre le cours de leurs actions.

Druckenmiller met en évidence un changement dans son approche de l'analyse des actions, passant d'un examen large et détaillé des fondamentaux à une attention ciblée sur les facteurs qui influencent directement les mouvements de prix.

Par exemple, il s'intéresse à la façon dont les banques centrales influencent la création de monnaie et de crédit en tant que moteur du marché, plutôt qu'aux bénéfices des entreprises.

Au début de sa carrière, il s'est rendu compte que les rapports passent souvent à côté des principaux moteurs de la performance des actions.

Le fait de mettre l'accent sur les variables clés de l'évolution des prix a été un moment décisif dans sa philosophie de trading.

Aujourd'hui, il pense que de nombreux analystes négligent ces facteurs, restant bloqués sur les fondamentaux sans comprendre leur impact sur la dynamique du cours des actions.

Les bénéfices ne font pas bouger le marché dans son ensemble ; c'est le Conseil de la Réserve fédérale... il faut se concentrer sur les banques centrales et sur le mouvement des liquidités... la plupart des gens sur le marché sont à l'affût des bénéfices et des mesures conventionnelles. Ce sont les liquidités qui font bouger les marchés.

M. Druckenmiller souligne l'importance de la liquidité en tant que moteur du marché, les politiques des banques centrales, en particulier celles de la Réserve fédérale, étant le principal facteur d'influence.

(La BCE, la BOJ, la BOE et la PBOC sont également des acteurs clés, en particulier dans leurs pays/juridictions respectifs).

Selon lui, alors que la plupart des traders se concentrent sur les bénéfices des entreprises, les mouvements plus généraux du marché sont souvent dictés par la disponibilité du crédit et de la masse monétaire.

Les injections de liquidités par les banques centrales tendent à faire monter les prix des actifs, tandis que le resserrement des liquidités peut entraîner des baisses.

Ce point de vue reflète son approche macroéconomique, selon laquelle il est essentiel de suivre les actions des banques centrales pour anticiper les tendances du marché.

Très souvent, le facteur clé est lié aux bénéfices. C'est particulièrement vrai pour les valeurs bancaires. Les valeurs chimiques, en revanche, se comportent de manière très différente. Dans ce secteur, le facteur clé semble être la capacité. Le moment idéal pour acheter des actions chimiques est lorsqu'une grande partie de la capacité a quitté le secteur et qu'il y a un catalyseur qui, selon vous, déclenchera une augmentation de la demande. À l'inverse, le moment idéal pour vendre ces actions est celui où de nombreuses annonces de construction de nouvelles usines sont faites, et non celui où les bénéfices diminuent. La raison de ce comportement est que les plans d'expansion signifient que les bénéfices diminueront dans deux ou trois ans, et le marché boursier a tendance à anticiper de tels développements.

M. Druckenmiller explique que les facteurs déterminant le cours des actions varient selon le secteur d'activité ; par exemple, les banques sont étroitement liées aux bénéfices, tandis que les actions du secteur de la chimie réagissent davantage aux variations de capacité.

Dans ce secteur, une contraction des capacités suivie d'une croissance de la demande est généralement le signe d'une bonne opportunité d'achat, tandis que les plans d'expansion annoncent souvent une baisse des bénéfices.

Le marché anticipe ces effets à long terme, c'est pourquoi il est important de comprendre les facteurs spécifiques à l'industrie pour choisir le bon moment pour investir.

Ce point de vue nuancé démontre sa conviction d'identifier des indicateurs uniques pour chaque secteur.

L'analyse technique est une autre discipline que j'ai apprise et qui m'a aidé à déterminer si une action allait monter ou descendre. Drelles était très orienté vers la technique, et j'étais probablement plus réceptif à l'analyse technique que n'importe qui d'autre dans le département. Même si Drelles était le patron, beaucoup de gens le prenaient pour un fou à cause de tous les graphiques qu'il conservait. Cependant, j'ai découvert que l'analyse technique pouvait être très efficace.

Druckenmiller évoque son ouverture précoce à l'analyse technique, un outil que ses pairs considéraient souvent comme non conventionnel.

Son ancien patron, qui s'appuyait fortement sur les graphiques et les signaux techniques, a découvert que l'analyse technique permettait d'identifier efficacement les tendances et le moment propice aux transactions.

Alors que beaucoup se concentrent uniquement sur les fondamentaux, M. Druckenmiller a trouvé intéressant de combiner l'analyse technique avec d'autres approches, ce qui lui a permis d'améliorer sa capacité à prédire avec précision l'évolution des prix.

Cette combinaison d'analyse technique et fondamentale est devenue un élément clé de ses transactions.

Je n'utilise jamais l'évaluation pour anticiper le marché. J'utilise les considérations de liquidité et l'analyse technique pour choisir le moment opportun. L'évaluation m'indique seulement jusqu'où le marché peut aller une fois qu'un catalyseur entre en scène pour changer la direction du marché.

M. Druckenmiller a souligné que l'évaluation à elle seule ne permet pas de déterminer le moment opportun pour intervenir sur le marché, c'est-à-dire qu'elle indique simplement l'ampleur potentielle du mouvement des prix lorsqu'un catalyseur émerge.

Il se concentre plutôt sur la liquidité et l'analyse technique pour déterminer les points d'entrée et de sortie optimaux.

La liquidité, déterminée par des facteurs tels que les actions des banques centrales, influence souvent la direction du marché, tandis que les signaux techniques l'aident à évaluer la dynamique à court terme.

Cette approche lui permet d'appréhender plus efficacement les évolutions du marché, en s'appuyant sur l'évaluation en tant que contexte plutôt que sur un concept de timing.

La première chose que j'ai entendue lorsque j'ai commencé à travailler dans ce secteur, pas de la bouche de mon mentor, c'est que les taureaux gagnent de l'argent, les ours gagnent de l'argent et les cochons se font massacrer. Je suis ici pour vous dire que j'étais un porc. Et je suis fermement convaincu que la seule façon d'obtenir des rendements supérieurs à long terme dans notre secteur est d'être un cochon. Je pense que la diversification et tout ce qu'on enseigne aujourd'hui dans les écoles de trading est probablement le concept le plus erroné qui soit. Et si vous regardez tous les grands investisseurs aussi différents que Warren Buffett, Carl Icahn, Ken Langone, ils ont tendance à faire des paris très, très concentrés. Ils voient quelque chose, ils le misent et ils misent tout sur ce projet. C'est ainsi que ma philosophie a évolué : si vous voyez - une ou deux fois par an seulement - quelque chose qui vous enthousiasme vraiment... L'erreur que commettent 98 % des gestionnaires de fonds et des particuliers, c'est qu'ils ont l'impression qu'ils doivent jouer dans un tas de choses. Et si vous le voyez vraiment, mettez tous vos œufs dans le même panier et surveillez ce panier très attentivement.

M. Druckenmiller remet en question l'adage traditionnel selon lequel « les taureaux gagnent de l'argent, les ours gagnent de l'argent et les cochons se font massacrer », en affirmant que ses plus grands succès sont dus au fait qu'il a été un cochon, c'est-à-dire qu'il a fait des paris importants et concentrés sur des idées très prometteuses.

Il estime qu'une véritable surperformance en matière d'investissement exige de la concentration et le courage de ne miser que sur quelques opportunités significatives chaque année.

Au lieu de diversifier largement, ce qui, selon lui, dilue les gains potentiels, il préconise une approche sélective dans laquelle, une fois que vous avez identifié une idée d'investissement puissante, vous lui allouez un capital substantiel et la suivez de près.

M. Druckenmiller souligne que des investisseurs légendaires comme Warren Buffett et Carl Icahn ont également réussi en concentrant leurs portefeuilles plutôt qu'en les diversifiant fortement.

Il considère que la pratique courante consistant à multiplier les positions est une erreur, car la plupart des traders/investisseurs se sentent obligés d'être constamment actifs sur le marché.

Pour M. Druckenmiller, il est plus intéressant d'attendre patiemment, de saisir les rares opportunités à forte conviction et de les gérer avec soin pour obtenir des rendements significatifs.

Éviter les pertes devrait être l'objectif premier de tout investisseur. Cela ne signifie pas que les investisseurs ne doivent jamais courir le risque d'une quelconque perte. L'expression « ne pas perdre d'argent » signifie plutôt que, sur plusieurs années, un portefeuille d'investissement ne doit pas être exposé à une perte appréciable de capital. Si personne ne souhaite subir de pertes, il est impossible de le prouver en examinant le comportement de la plupart des investisseurs et des spéculateurs. L'envie de spéculer qui habite la plupart d'entre nous est forte ; la perspective d'un repas gratuit peut être irrésistible, surtout lorsque d'autres y ont déjà apparemment participé. Il peut être difficile de se concentrer sur les pertes lorsque d'autres cherchent avidement à réaliser des gains et que votre courtier est au téléphone pour vous proposer des actions de la dernière offre publique initiale « en vogue ». Pourtant, éviter les pertes est le moyen le plus sûr de s'assurer un résultat profitable.

M. Druckenmiller insiste sur le fait que l'objectif premier de tout trader doit être la préservation du capital.

En d'autres termes, il ne s'agit pas simplement d'éviter tout risque, mais de veiller à ce qu'un portefeuille ne subisse pas de pertes importantes au fil du temps.

Comme nous l'avons expliqué dans d'autres articles, les drawdowns sont la pire chose qui puisse arriver à un portefeuille.

M. Druckenmiller observe que de nombreux traders/investisseurs se concentrent trop sur les gains à court terme - par exemple, influencés par l'attrait des profits rapides et des modes du marché - ce qui peut les amener à négliger le risque d'une perte importante.

Selon Druckenmiller, ce besoin de spéculation est souvent à l'origine de mauvaises décisions, en particulier lorsque d'autres semblent profiter d'opportunités à haut risque.

Il conseille de résister à cette pression et de se concentrer sur la protection du capital, car éviter les pertes importantes est le moyen le plus sûr d'obtenir des résultats rentables à long terme.

J'ai appris beaucoup de choses de [George Soros], mais la plus importante est peut-être que ce n'est pas le fait d'avoir tort ou raison qui est important, mais la quantité d'argent que vous gagnez lorsque vous avez raison et la quantité d'argent que vous perdez lorsque vous avez tort. Les rares fois où Soros m'a critiqué, c'était lorsque j'avais vraiment raison sur un marché et que je n'avais pas maximisé l'opportunité.

La plus grande leçon que Druckenmiller a tirée de George Soros a été un changement d'orientation : il ne s'agit plus simplement d'avoir « raison » sur un marché, mais de comprendre l'importance de maximiser les gains lorsqu'on a raison et de minimiser les pertes lorsqu'on a tort.

Soros lui a appris qu'une opération réussie ne consiste pas à gagner à tous les coups, mais à capitaliser sur les gains et à limiter l'impact des pertes.

Par exemple, si un trader anticipe correctement un mouvement majeur du marché mais n'augmente pas son exposition ou son effet de levier pour maximiser l'opportunité, il passe à côté de gains potentiels substantiels, même si son anticipation était exacte.

Les critiques occasionnelles de Soros à l'égard de Druckenmiller ne portaient pas sur des transactions incorrectes, mais sur le fait de ne pas tirer pleinement parti des transactions gagnantes.

Cette philosophie consiste à être à la fois discipliné et opportuniste, c'est-à-dire à s'assurer que lorsque les conditions sont réunies, on profite pleinement de la hausse, tout en restant vigilant et en coupant toute position qui ne donne pas les résultats escomptés.

Selon M. Druckenmiller, cette approche différencie les bons traders des grands, car elle met l'accent sur la qualité et l'ampleur de chaque position gagnante plutôt que sur un taux de gain élevé.

Ce principe l'a aidé à obtenir des résultats extraordinaires tout au long de sa carrière, en optimisant constamment son profil risque-rendement.

De nombreux gestionnaires, une fois qu'ils ont gagné 30 ou 40 %, réservent leur année [c'est-à-dire qu'ils négocient très prudemment pour le reste de l'année afin de ne pas mettre en péril le très bon rendement déjà obtenu]. Pour obtenir des rendements à long terme vraiment supérieurs, il faut travailler dur jusqu'à ce que l'on ait gagné 30 ou 40 %, puis, si l'on en a la conviction, viser une année à 100 %. Si vous parvenez à enchaîner quelques années proches de 100 % et à éviter les années de baisse, vous pourrez obtenir des rendements à long terme vraiment exceptionnels.

M. Druckenmiller met en évidence un écueil fréquent chez les gestionnaires de fonds : une fois qu'ils ont réalisé des rendements substantiels, comme un gain de 30 ou 40 % (une très bonne année, surtout pour quelqu'un qui gère des milliards de dollars), ils deviennent excessivement prudents pendant le reste de l'année afin de « protéger » leur performance.

Cette approche conservatrice peut permettre de réaliser des gains modérés, mais M. Druckenmiller estime que ce n'est pas en s'épuisant que l'on obtient des rendements exceptionnels à long terme.

Il conseille plutôt de persévérer pour maximiser les gains, même une fois les objectifs initiaux atteints, si l'on est fermement convaincu de l'opportunité du marché.

Sa philosophie consiste à capitaliser sur la dynamique et à tirer le meilleur parti des transactions à fort degré de confiance, ce qui peut conduire à des rendements annuels supérieurs, potentiellement proches de 100 % dans les années fastes.

Cette volonté de rester agressif face aux opportunités prometteuses différencie les traders de haut niveau qui visent des performances exceptionnelles de ceux qui se contentent de rendements bons mais quelconques.

En procédant de la sorte, tout en évitant les pertes importantes, les investisseurs peuvent se constituer un historique de rendements exceptionnels au fil du temps.

L'approche de Druckenmiller montre l'importance de la conviction et du courage de prendre des risques calculés.

Tout se résume à comparer le risque à la récompense et à maintenir le risque dans des paramètres acceptables.

Soros est le meilleur perdant que j'aie jamais vu. Il ne se soucie pas de savoir s'il gagne ou perd sur une transaction. Si une opération ne fonctionne pas, il est suffisamment confiant dans sa capacité à gagner sur d'autres opérations pour pouvoir facilement abandonner la position. Il y a beaucoup de chaussures sur l'étagère ; ne portez que celles qui vous vont. Si vous êtes extrêmement confiant, les pertes ne vous dérangent pas.

M. Druckenmiller admire George Soros pour sa capacité à encaisser les pertes sans hésitation.

Soros a une capacité remarquable à se détacher des transactions individuelles, à sortir rapidement d'une position si elle n'est pas performante, sans laisser la perte affecter sa confiance.

Druckenmiller explique que Soros considère les transactions comme des « chaussures sur une étagère » : si elles ne conviennent pas, on passe à la suivante sans s'attarder sur les chaussures mal ajustées.

Cet état d'esprit flexible permet à Soros de laisser tomber les transactions perdantes sans attachement émotionnel, sachant qu'il a les compétences nécessaires pour trouver de nouvelles opportunités rentables.

Cette confiance lui évite de s'enliser dans les pertes ou de se sentir obligé de « récupérer » le capital perdu par des opérations risquées.

Pour Druckenmiller, cette philosophie renforce l'importance de la résistance mentale et de la volonté d'adaptation.

Selon lui, les grands traders considèrent les pertes comme faisant partie du processus et ne les laissent pas influer sur leur stratégie globale ou leurs perspectives.

Cette approche de la gestion des risques - réduire les pertes rapidement et aller de l'avant - permet aux traders d'éviter des pertes importantes et de conserver le capital nécessaire pour les futures opérations gagnantes.

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