Avec un produit intérieur brut (PIB) d'environ 3 000 milliards d'euros en 2023, la France est la deuxième économie de l'Union européenne, après l'Allemagne. Elle occupe également la septième place mondiale en termes de PIB. Le pays a une longue histoire de participation aux marchés financiers européens et mondiaux, les citoyens français bénéficiant de nombreuses opportunités grâce à son appartenance à l'Union européenne (UE).
La France est également l'un des États fondateurs de l'UE, aux côtés de cinq autres puissances économiques - l'Italie, les Pays-Bas, le Luxembourg, l'Allemagne et la Belgique. Le pays a abandonné le franc Français en 2002 et utilise l'euro comme monnaie nationale depuis lors.
Compte tenu de son contexte économique, il n'est pas surprenant que la France possède l'un des marchés des changes les plus importants et les plus dynamiques d'Europe. Néanmoins, le pays a adopté une position plutôt conservatrice vis-à-vis du trading sur le Forex en ce qui concerne les règles et les cadres réglementaires.
Malgré la réglementation stricte, le trading de devises reste assez populaire parmi les traders français. Les brokers autorisés à servir ce marché offrent aux clients un large choix de paires de devises ainsi que d'autres instruments financiers, y compris les fameux contrats pour différence.
Des restrictions strictes ont été introduites pour limiter l'exposition au risque et éviter que les petits traders français ne subissent des pertes énormes. Historiquement, les régulateurs financiers du pays ont toujours essayé d'orienter le grand public loin des investissements à haut risque vers des instruments de trading plus conservateurs tels que la bourse.
Dans cet article, nous examinons en détail le cadre juridique français en matière de trading sur les marchés des changes et les restrictions imposées par le régulateur local, l'Autorité des Marchés Financiers (AMF). Nous apportons également des réponses aux questions courantes sur les paiements et les logiciels de bourses les plus populaires en France.
Le trading de devises sur le Forex est actuellement légal sur le sol français, à condition que les brokers aient obtenu l'autorisation du régulateur local, l'AMF. Le marché des changes est réglementé par les dispositions de la loi de sécurité financière de 2003 dont l'application a également conduit à la création de l'AMF.
Toutes les sociétés de courtage qui souhaitent faire des affaires avec des citoyens français sont tenues de fournir un "compte à risque limité" avec un stop-loss garanti. Avant d'ouvrir une position, les traders doivent paramétrer leur stop-loss et une fois l'ordre exécuté, ils ne peuvent pas modifier le stop à un niveau plus élevé. Les traders particuliers français ne peuvent donc pas perdre un montant supérieur à la marge utilisée pour ouvrir la position.
Une autre condition fixée par l'autorité de régulation française stipule que les brokers autorisés en France doivent fournir une protection contre le solde négatif à leur client. Cette politique empêche les clients de perdre plus que le solde disponible sur leurs comptes de trading, notamment lorsqu'ils investissent dans des produits dérivés à effet de levier. Toutefois, la protection du solde négatif ne s'applique pas aux comptes de trading professionnels.
En ce qui concerne les produits dérivés, les contrats pour différence (CFD) sont également légaux dans le pays, mais avec certaines restrictions en raison du niveau de risque important qu'impliquent les transactions avec des instruments aussi volatils.
Les mesures de protection s'inscrivent dans le prolongement des restrictions appliquées par l'Autorité européenne des marchés financiers (AEMF). Elles s'appliquent à la publicité, à la distribution et à la vente de CFD aux petits investisseurs français.
Le levier maximum pour les CFD de change ne doit pas dépasser 20:1 pour les paires mineures et 30:1 pour les paires majeures. La limite pour les paires mineures est inférieure, car les mouvements de prix y sont beaucoup plus marqués.
La règle empirique en matière de restriction de l'effet de levier est généralement la suivante : plus la volatilité d'un instrument financier donné est élevée, plus l'effet de levier maximal autorisé est faible.
Les brokers doivent également être transparentes quant au pourcentage de clients qui perdent de l'argent à cause des produits dérivés à effet de levier. Ils sont censés afficher ce pourcentage de manière visible sur leurs sites web, où tous les clients peuvent le voir.
Le pourcentage de traders perdants est important, car il se répercute sur l'exécution des transactions par les sociétés de courtage, le niveau d'éducation qu'elles offrent à leurs clients, etc. En fait, cela devrait être l'un des facteurs clés à prendre en compte avant de choisir un broker.
Certaines conditions relatives à la marge doivent également être remplies. Les courtiers doivent fermer les positions ouvertes de leurs clients lorsque le solde du compte tombe en dessous du seuil de 50 % de la marge minimale requise.
Mais ce n'est pas tout. En 2017, l'organisme de surveillance financière a officiellement interdit la publicité pour les brokers qui n'offrent pas le "compte à risque limité". Les restrictions de commercialisation s'appliquent à tous les produits dérivés à effet de levier.
Les brokers qui enfreignent les directives réglementaires françaises et qui ciblent les clients français sans l'autorisation de l'AMF sont généralement ajoutés à une liste noire. Leurs sites web sont bloqués pour empêcher tout accès du côté des résidents français.
Il en va de même pour ceux qui continuent à proposer illégalement des transactions avec des options binaires malgré l'interdiction. En mai 2018, le régulateur local a déclaré avoir fermé plus de 138 sites web illégaux sur les options binaires sur une période de trois ans.
Le principal organisme qui supervise le marché des changes dans le pays est l'Autorité des Marchés Financiers, ou plus précisément l'AMF. Cette entité indépendante a été créée après l'adoption de la loi de sécurité financière, officiellement mise en application au début du mois d'août 2003.
L'AMF est chargée de réglementer et de protéger les investissements dans divers instruments financiers, mais elle a également plusieurs autres objectifs. Il s'agit notamment de veiller à ce que les investisseurs aient accès à une information suffisante pour pouvoir prendre des décisions d'investissement en toute connaissance de cause. L'entité est également chargée de maintenir l'ordre et l'équilibre des marchés financiers dans le pays.
Les sociétés de courtage, qu'elles soient locales ou étrangères, sont tenues de demander et d'obtenir des autorisations délivrées par l'AMF si elles souhaitent opérer légalement sur le sol français. Pour recevoir un tel document, les sociétés doivent couvrir toutes les exigences dont nous avons parlé précédemment.
En d'autres termes, elles doivent stocker les fonds de leurs clients dans des comptes séparés, offrir une protection contre les soldes négatifs, respecter les limites de l'effet de levier maximum, s'abstenir d'offrir des bonus aux ressortissants français et se soumettre à des audits externes réguliers. En outre, les sociétés doivent prouver qu'elles respectent le seuil minimum de capital d'exploitation, qui est de 750 000 euros.
Le régulateur français tient des réunions officielles avec le tribunal de grande instance de Paris une fois tous les deux mois. Au cours de ces réunions, les deux entités examinent les propositions visant à fermer les maisons de courtage qui opèrent dans le pays sans autorisation.
Il convient de mentionner que l'AMF relève d'un important texte législatif, connu sous le nom de directive sur les marchés d'instruments financiers II (MiFID II). Entrée en vigueur en 2018, qui vise à accroître la concurrence, à renforcer la transparence et à garantir la protection des investisseurs dans les États membres de l'UE.
Cette loi a pour but de fournir une réglementation unifiée sur les services d'investissement, effectués dans l'UE. En vertu de cette directive, toutes les sociétés de courtage qui opèrent dans l'UE doivent suivre une réglementation harmonisée.
Par conséquent, une licence délivrée par des entités telles que l'AMF ou la Commission chypriote des opérations de bourse (CySEC) permet à une société de courtage d'offrir ses services dans tous les autres États membres de l'UE où le trading de devises et de CFD est légal.
Le secteur financier du pays est également supervisé par l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR). Il s'agit d'un organe administratif indépendant sous les auspices de la banque centrale du pays, la Banque de France. L'ACPR est chargée de la surveillance des institutions bancaires et des compagnies d'assurances qui opèrent sur le sol français.
Enfin, il y a l'Autorité européenne des marchés financiers (AEMF), dont le siège est à Paris. L'idée principale qui a présidé à la création de cette autorité supranationale est d'établir un régulateur des marchés financiers à l'échelle de l'UE.
Lors du choix d'une société de courtage de change en France, il est essentiel de tenir compte des modes de paiement avec lesquels l'entreprise travaille. Les transferts d'argent vers et depuis votre compte de trading doivent être effectués facilement, rapidement et surtout en toute sécurité.
Chaque broker a sa propre liste de moyens de paiement ainsi que des limites individuelles pour les dépôts, les retraits et la taille des lots. De nombreux brokers proposent plusieurs types de comptes, y compris des micro-comptes avec des exigences de dépôt minimum et des tailles de lot moins élevées.
Quant aux méthodes de paiement, elles sont propres à chaque broker. La meilleure façon de se faire une idée des solutions disponibles est de consulter notre comparateur des brokers. Vous pourrez y voir toutes les méthodes prises en charge par les brokers.
Cela dit, les options les plus courantes utilisées par les cambistes français pour approvisionner leurs comptes Forex sont les cartes de crédit et de débit comme celles de Mastercard, Maestro et Visa. Les chiffres fournis par le portail allemand Statista montrent que les méthodes de paiement les plus populaires dans le pays pour 2017/2018 sont les cartes de débit et de crédit. De nombreux opérateurs français préfèrent les utiliser, car il n'y a généralement pas de frais de commission sur les paiements par carte et les délais de traitement sont courts.
Les virements bancaires sont également largement utilisés par les traders français, bien que cette option soit nettement moins rapide. Les délais d'attente varient d'un broker à l'autre, mais dans de nombreux cas, vous devez attendre trois à cinq jours ouvrables avant que les fonds n'atteignent le solde de votre compte de trading.
Le porte-monnaie électronique est une solution pratique pour les traders français qui ne possèdent pas de carte de crédit ou de débit, mais qui insistent quand même sur la rapidité des paiements. Il s'agit essentiellement de portefeuilles virtuels dans lesquels vous pouvez stocker votre argent.
Le service de porte-monnaie électronique le plus populaire en France est fourni par PayPal, bien que des alternatives similaires comme Neteller et Skrill soient également disponibles.
Un autre aspect crucial à prendre en considération pour choisir un broker forex est la plateforme de trading.
Les clients doivent pouvoir passer des ordres rapidement et sans tracas. Une plateforme de trading décente doit être conçue de manière à plaire à la fois aux traders débutants et aux investisseurs professionnels.
Cela signifie généralement que l'interface doit être suffisamment intuitive tout en offrant des fonctionnalités supplémentaires pour l'analyse du marché.
Le logiciel de trading le plus populaire utilisé en France, MetaTrader 4 (MT4) qui a été conçu par la société russe MetaQuotes Software. MT4 permet aux traders de voir les cotations et les prix en direct et d'exécuter des ordres rapidement.
Son interface épurée rend la plateforme conviviale pour les traders débutants. Les professionnels chevronnés ont quant à eux la possibilité d'analyser les marchés en profondeur en profitant de différents outils analytiques tels que des indicateurs techniques, des graphiques et des objets graphiques. La plateforme est disponible en plusieurs langues, dont le français.
Comme MT4 a été conçue spécifiquement pour répondre aux besoins des traders de devises, certains courtiers français l'offrent en parallèle avec MetaTrader 5 (MT5).
La plateforme MT5 permet de négocier davantage d'instruments financiers, notamment des obligations, des actions, des options et des contrats à terme. Elle convient donc mieux aux traders professionnels.
La pénétration des smartphones dans l'Hexagone a continué de croître au cours des dernières années, atteignant environ 85 % en 2023. Posséder un tel appareil est désormais courant dans toutes les couches de la société.
La scène mobile française est toujours dominée par le système d'exploitation Android, qui comptait environ 34 millions d'utilisateurs actifs en 2023, représentant une part de marché d'environ 75 %. Le système d'exploitation iOS d'Apple, quant à lui, détenait une part de marché de 25 % pour la même période.
Dans ce contexte, le trading mobile a pris rapidement de l'ampleur en France. Les sociétés de trading misent beaucoup sur les progrès des technologies mobiles. La quasi-totalité des brokers développe des applications natives gratuites, compatibles avec les deux systèmes d'exploitation dominants, Android et iOS.
Les développeurs de ces applications ne se concentrent plus seulement sur les fonctionnalités de base comme la tenue d'une liste de surveillance, la visualisation de son portefeuille de transactions et l'exécution de transactions. Ils cherchent désormais à créer des applications offrant une expérience de trading sur mobile aussi complète que sur ordinateur de bureau. Ces applications intègrent des outils avancés d'analyse technique, des alertes personnalisées en temps réel, et des options de gestion de risque sophistiquées pour répondre aux besoins des traders les plus exigeants.
Il n'y a pas de réponse sûre à cette question car chaque broker a sa propre politique à cet égard. Un nombre croissant de sociétés opérant dans ce secteur préfèrent ne pas facturer de commissions sur les transactions effectuées par leurs clients. Au lieu de cela, elles choisissent généralement d'élargir le spread, qui est la différence entre le cours acheteur et le cours vendeur d'une transaction. Les spreads sont soit fixes, soit flottants, et se situent généralement entre 0,1 et 3 pips pour les principales paires de devises.
Les paires de devises disponibles pour le trading sur le marché des changes varient en fonction du broker avec lequel vous investissez en France. Certains brokers sont connus pour offrir quatre-vingts paires ou même plus. Les paires qui se composent des devises des principales économies mondiales comme l'UE, le Royaume-Uni et les États-Unis suscitent généralement le plus d'intérêt de la part des traders français, car les mouvements de prix ne sont pas aussi spectaculaires, ce qui se traduit par une volatilité moindre pour les traders. Cela dit, la plupart des brokers offrent également un large éventail de paires mineures et exotiques à ceux qui souhaitent les essayer.
Oui, la France n'a pas encore interdit cet instrument volatile mais a imposé certaines restrictions sur l'effet de levier maximum autorisé pour le trading des CFD. Le plafond de l'effet de levier dépend des paires de devises. Le maximum pour les paires majeures comme USD/JPY, GBP/USD et EUR/USD est fixé à 30:1, tandis que celui pour les paires mineures et l'or est de 20:1.
Un bon broker en France doit offrir à ses clients plusieurs moyens de communication, le chat en direct étant le moyen le plus rapide de joindre le personnel d'assistance. Il doit être disponible 24 heures sur 24, de préférence en français, afin de faciliter la communication pour les traders locaux qui ne maîtrisent pas suffisamment l'anglais. L'envoi de courriels et les appels téléphoniques font également partie des options.
En fait, oui. La France a récemment interdit la distribution et la vente d'options binaires aux traders basés dans le pays. Il n'y a toutefois pas lieu de s'en inquiéter. Cet instrument est connu pour offrir un rendement attendu négatif et est particulièrement inadapté aux traders particuliers. Certains l'assimilent même à un jeu d'argent, même si certains traders professionnels expérimentés ne partagent pas cet avis.