Le modèle de parité des taux d'intérêt indique que si deux monnaies ont des taux d'intérêt différents, cette différence est reflétée dans la prime ou la décote du prix à terme (contrat future), afin d'éviter un arbitrage sans risque.
Par exemple, si le taux d'intérêt américains est de 3 % et celui du Japon de 1 %, le dollar américain (USD) devrait se déprécier de 2 % par rapport au yen japonais (JPY) pour éviter ce qu'on appelle l'arbitrage du risque. Ce prix à terme ou taux de change est exprimé dans le prix à terme à la date du jour.
Dans cet exemple, on dit que le prix à terme ou le taux de change du dollar américain est actualisé parce qu'il achète moins de yens au prix à terme qu'au prix au comptant. Par conséquent, le yen japonais serait en hausse.
Au cours des dernières années, le modèle de parité des taux d'intérêt n'a pas donné les meilleurs résultats. En effet, les prix des monnaies qui ont des taux d'intérêt élevés augmentent généralement à la suite des décisions des banques centrales, qui tentent de ralentir le rythme d'une économie par la hausse des taux d'intérêt. De telles actions mises en œuvre par les banques centrales n'ont aucun rapport avec l'arbitrage des risques.
La parité des taux d'intérêt est l'équation fondamentale qui régit la relation entre les taux d'intérêt et les taux de change. Le principe de base de la parité des taux d'intérêt est que les rendements couverts d'un investissement dans différentes devises doivent être les mêmes, quel que soit le niveau de leurs taux d'intérêt.
Si une devise offre un taux de rendement sans risque plus élevé par rapport à une autre devise, elle sera échangée sur le marché à terme à un prix plus élevé que le prix au comptant (spot) actuel. En d'autres termes, la parité des taux d'intérêt donne à penser qu'il n'y a pas d'arbitrage sur les marchés des changes. Les investisseurs ne peuvent pas bloquer le taux de change actuel dans une devise pour un prix inférieur et ensuite acheter une autre devise dans un pays offrant un taux d'intérêt plus élevé.
La parité de taux d'intérêt est dite couverte lorsque la condition de non-arbitrage pourrait être remplie par le recours à des contrats à terme afin de se couvrir contre le risque de change. Inversement, la parité de taux d'intérêt est dite non couverte lorsque la condition de non-arbitrage pourrait être remplie sans l'utilisation de contrats à terme pour se couvrir contre le risque de change.
Cette relation se manifeste dans les deux méthodes qu'un investisseur peut utiliser pour convertir des devises étrangères en dollars américains.
Une option qu'un investisseur pourrait choisir serait d'investir localement dans la devise étrangère au taux sans risque pendant une période de temps spécifique. L'investisseur conclurait alors simultanément un contrat de garantie de taux pour convertir le produit du placement en dollars américains, en utilisant un taux de change à terme, à la fin de la période de placement.
La deuxième option consisterait à convertir la devise étrangère en dollars américains au taux de change au comptant, puis à investir les dollars pendant la même période que dans l'option A, au taux sans risque local (états-Unis). Lorsqu'il n'existe aucune possibilité d'arbitrage, les flux monétaires des deux options sont égaux.
Supposons, par exemple, que les bons du Trésor australien offrent un taux d'intérêt annuel de 1,75 %, tandis que les bons du Trésor américain offrent un taux d'intérêt annuel de 0,5 %. Si un investisseur aux états-Unis cherche à profiter des taux d'intérêt en Australie, il devra convertir ses dollars américains en dollars australiens pour acheter les bons du Trésor.
Par la suite, l'investisseur devra vendre un contrat à terme d'un an sur le dollar australien. Toutefois, en vertu de la parité de taux d'intérêt couverte, l'opération n'aurait qu'un rendement de 0,5 %, faute de quoi la condition de non-arbitrage serait violée.
Si la théorie de la PTI tient la route, alors elle peut annuler la possibilité d'arbitrage. Cela signifie que même si les investisseurs investissent en monnaie nationale ou étrangère, le rendement du capital investi sera le même que si l'investisseur avait initialement investi dans la monnaie nationale.
La parité des taux d'intérêt a été critiquée en raison des hypothèses qui l'accompagnent. Par exemple, la PTI couverte suppose qu'il existe une disponibilité infinie de fonds qui peuvent être utilisés pour l'arbitrage de devises, ce qui n'est évidemment pas réaliste. Lorsque les contrats à terme ne sont pas disponibles à des fins de couverture, la parité des taux d'intérêt non couverte n'a pas tendance à se maintenir dans le monde réel.