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Les marchés français du trading en ligne et des produits dérivés cotés en bourse font preuve de résilience malgré la baisse récente du nombre de traders actifs, selon deux nouveaux rapports publiés par Investment Trends. Les études révèlent l'évolution des profils des investisseurs et mettent en évidence les opportunités pour les brokers dans un paysage en mutation.
Dans l'espace de trading à effet de levier, la 13e édition du France Leverage Trading Report révèle que le nombre de traders CFD et FX français reste résilient par rapport aux autres marchés étudiés. Alors que le nombre global de traders a diminué, testant des plus bas de quatre ans, ils restent au-dessus des niveaux d'avant la pandémie, conservant la moitié de la croissance réalisée au cours de cette période.
« Alors que le nombre de nouveaux traders français a diminué, le rapport met en évidence des opportunités claires de croissance, tirées par les nouveaux entrants qui cherchent à acquérir de nouvelles compétences ou à accéder à des rendements plus élevés et les traders réactivés qui répondent à des facteurs événementiels tels que les perspectives de marché et la volatilité , » Lorenzo Vignati, directeur de recherche associé chez Investment Trends. « Les courtiers seraient bien inspirés d'adapter leurs stratégies pour attirer et engager cette clientèle. »
Une étude antérieure réalisée par Investment Trends en juillet a montré que la France est actuellement l'un des plus petits marchés FX/CFD d'Europe parmi les principaux pays hautement développés. Cela se manifeste non seulement en termes de nombre d'investisseurs, mais aussi en ce qui concerne la marge moyenne par transaction. Par exemple, en France, elle s'élève à 650 euros, alors qu'elle est de 1 500 euros en Italie et de 1 150 euros en Allemagne.
Le rapport fait également état d'une évolution des comportements en matière de trading, les traders français manifestant un intérêt accru pour les matières premières et les opérations de change. Les outils graphiques avancés sont également de plus en plus utilisés, ce qui traduit une demande de capacités d'analyse technique plus sophistiquées.
« L'intérêt accru pour le trading des matières premières et des devises reflète la sophistication croissante des stratégies de trading des Français », explique M. Vignati. « Les brokers qui offrent un support technique et des outils robustes pour ces classes d'actifs seront les mieux placés pour répondre à l'évolution des demandes des traders qui recherchent un meilleur contrôle et une meilleure compréhension de leurs transactions. »
En outre, le 2024 France Online Trading Report montre que si le nombre d'investisseurs en ligne actifs en France a diminué de 8 % au cours de l'année écoulée, cette baisse est nettement moins forte que celle de 17 % observée en 2023. Le marché est soutenu par un fort afflux de nouveaux investisseurs et une réduction des taux d'inactivité.
« Le marché français de l'investissement en ligne montre des signes positifs - un afflux plus important de nouveaux investisseurs sur le marché et un taux d'inactivité plus faible qu'en 2023 - même si le nombre d'investisseurs en ligne diminue pour la troisième année consécutive », a ajouté M. Vignati. « Les courtiers ont une opportunité cruciale de s'engager avec cette base d'investisseurs plus expérimentés, en offrant des services sur mesure qui correspondent à leurs portefeuilles plus importants et à leurs besoins spécifiques. »
Les nouveaux investisseurs ressemblent de plus en plus aux profils d'avant la pandémie, avec une moyenne d'âge plus élevée et des portefeuilles plus importants. Ces nouveaux venus sont attirés par la possibilité d'investir de petits montants, tandis que les traders réactivés sont attirés par la gratuité des transactions et par un plus large éventail d'options d'investissement.
Les rapports soulignent également l'existence d'une importante opportunité de formation, 30 % des investisseurs en ligne en France se déclarant « novices » ou « débutants avancés ». Ce groupe recherche activement des conseils, les médias financiers étant leur source d'information la plus fiable.
« La demande de formation parmi les nouveaux investisseurs ouvre une opportunité précieuse. Les fournisseurs qui proposent des ressources et des outils éducatifs robustes seront les mieux placés pour soutenir les traders débutants et les aider à prendre confiance en eux », a ajouté M. Vignati.
Sur le marché des produits dérivés cotés, le nombre de traders particuliers a diminué pour la troisième année consécutive, mais à un rythme plus lent que celui observé précédemment. Les taux d'inactivité ont notamment baissé de manière significative et les réactivations de clients sont en hausse. Les investisseurs préfèrent de plus en plus les produits dérivés cotés aux CFD, attirés par la transparence des prix, une meilleure gestion des risques et la possibilité d'effectuer des transactions de plus petite taille.
Une baisse similaire a également été observée sur le marché des Émirats arabes unis, au sujet duquel Investment Trends a écrit en juin. Une baisse de 6 % y a été signalée.
« La réactivation accrue des traders dormants, associée à une préférence croissante pour la simplicité et la clarté des produits dérivés cotés, signale une opportunité pour les courtiers de capturer plus de parts de marché en France en se concentrant sur la transparence, les idées et stratégies de trading, la réduction des coûts et les outils de gestion des risques. Ce sont des éléments clés de différenciation dans un paysage concurrentiel », a noté M. Vignati.
La satisfaction des traders français a atteint son plus haut niveau depuis six ans, grâce à l'amélioration des outils d'aide à la décision et aux avancées technologiques. Toutefois, les traders demandent une réduction des coûts de financement au jour le jour, des programmes de fidélité améliorés et de nouvelles avancées en matière de graphiques et de technologie d'aide à la décision.
Le trading de CFD implique un risque de perte significatif, il ne convient donc pas à tous les investisseurs. 74 à 89% des comptes d'investisseurs particuliers perdent de l'argent en négociant des CFD.
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