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L'Autorité des marchés financiers (AMF), l'organisme français de régulation financière, a mis à jour sa politique sur les produits financiers complexes afin de tenir compte de l'essor des crypto-actifs et de la mise en œuvre de la réglementation européenne sur les marchés des crypto-actifs. L'organisme de régulation clarifie désormais ces règles afin d'autoriser, sous certaines conditions, les titres négociés en bourse liés aux crypto-actifs.
Dans le même ordre d'idées, l'AMF a approuvé les règles applicables à LISE, la première bourse basée sur la blockchain du pays. La plateforme permet le trading direct d'actions tokenisées pour les petites et moyennes entreprises dans le cadre du régime pilote de l'UE.
Les investisseurs peuvent négocier sans passer par des courtiers en utilisant des portefeuilles numériques, et l'accès nécessite un test de connaissances. LISE cible les entreprises dont la capitalisation boursière est inférieure à 500 millions d'euros et dont la capitalisation boursière totale est limitée à 6 milliards d'euros, offrant ainsi une alternative aux bourses traditionnelles telles qu'Euronext.
La MiCA fournit un cadre coordonné pour les prestataires de services de crypto-actifs et impose des obligations de transparence aux émetteurs.
L'AMF a déclaré avoir adapté sa politique afin de prendre en compte les produits structurés liés aux crypto-actifs, soulignant que certains crypto-actifs, s'ils remplissent des conditions prédéfinies, « ne sont plus inhabituels pour les clients particuliers ».
Le régulateur a déclaré que ces changements visent à refléter les nouvelles pratiques du marché tout en continuant à protéger les investisseurs particuliers.
L'AMF cherche à protéger les investisseurs
La politique de l'AMF en matière de produits complexes vise à réduire l'asymétrie d'information entre les investisseurs particuliers et les émetteurs de produits. Auparavant, le régulateur avait défini des critères permettant d'évaluer si les instruments financiers comportaient des risques que les clients particuliers pourraient ne pas comprendre.
Les produits ne répondant pas à ces critères devaient comporter un avertissement indiquant : « L'AMF considère que ce produit est trop complexe pour être commercialisé auprès des investisseurs particuliers et n'a donc pas examiné ses documents de commercialisation. »
Quatre conditions s'appliquent aux crypto-ETN
Le régulateur impose quatre conditions cumulatives pour les crypto-ETN. Les crypto-actifs sous-jacents doivent avoir une capitalisation boursière d'au moins 10 milliards d'euros, un volume quotidien moyen de transactions sur 30 jours d'au moins 50 millions d'euros et être négociables sur une plateforme agréée MiCA.
Les produits ne doivent comporter aucun effet de levier ni aucune composante discrétionnaire. L'exposition doit se faire par le biais d'une détention directe, de titres réglementés ou d'instruments réglementés, et la conservation doit être assurée par un prestataire de services agréé MiCA.
Révision de la politique prévue pour 2027
L'AMF a souligné que les titres de créance liés à des crypto-actifs restent des instruments financiers complexes et relèvent du règlement sur les marchés d'instruments financiers.
Les prestataires doivent s'assurer de l'adéquation pour les clients particuliers et définir un marché cible. L'approbation du prospectus peut être requise au-delà de certains seuils. Le régulateur a également averti que « les crypto-actifs peuvent être soumis à de fortes fluctuations de prix » et a déclaré qu'il prévoyait de revoir l'adaptation de la politique au cours du premier semestre 2027.
Le trading de CFD implique un risque de perte significatif, il ne convient donc pas à tous les investisseurs. 74 à 89% des comptes d'investisseurs particuliers perdent de l'argent en négociant des CFD.
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