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#1 02-10-2016 17:10:12

Climax
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Les régulateurs de l'UE cherchent-ils à tuer le trading FX et CFD ?

Les développements récents en France, en Belgique et aux Pays-Bas façonnent un avenir plus difficile pour les courtiers.

France

La période de consultation lancée par l'AMF en France est terminée, les entreprises opérant dans le pays sont donc dans l'attente d'un nouveau cadre réglementaire.

L'AMF souhaite interdire la publicité pour les produits financiers (Forex et CFD) qui offrent un effet de levier supérieur à 5. Les courtiers représentés par l'AFCOPSI (Association Française des Courtiers et Prestataires de Services d’Investissement) trouvent que ce niveau est très strict et en contradiction avec les produits bancaires.

Si l'AMF impose des exigences strictes pour les courtiers au détail, elle devrait également faire la même chose pour les grandes banques qui sont libres d'offrir des produits d'investissement aux particuliers avec un effet de levier important. Par exemple via les Turbos, Warrants, les bons de souscription et certificats qui comprennent des stratégies d'options complexes. La seule justification du régulateur français est que ces produits sont livrés avec un prospectus.

Ces produits bancaires beaucoup plus complexes que les CFDs permettent d'obtenir un effet de levier supérieur à 100 fois l'investissement. Certains participants de l'industrie pensent que l'AMF pourrait être sous l'influence du lobby bancaire français, car ces produits bancaires ne sont pour l'instant pas concernés par l'interdiction

Pour le moment, la date d'adoption de la loi Sapin 2 n'est pas connue. Personne ne sait si l'interdiction sera assouplie, mais même un levier de 1:20 pourrait être très difficile pour l'industrie en France, tandis que les banques peuvent offrir 1:150 sur leurs produits.

Pays-Bas

Les autorités néerlandaises se sont engagées à une analyse détaillée du marché des CFDs d'ici la fin de cette année en étroite collaboration avec d'autres autorités à travers le continent qui ont fourni des services de passeporting aux Pays-Bas.

Avec le nombre croissant de plaintes contre les entreprises qui opèrent principalement au large des côtes, les autorités néerlandaises cherchent une façon d'éliminer la pertinence du passporting dans le marché unique européen.

Une société qui a innové dans le trading au détail en tenant compte des intérêts des clients est BUX. Cette application de trading d'actions qui vise à enseigner le trading à ses utilisateurs avant de leur accorder l'accès à un effet de levier supérieur pourrait également être l'une des entreprises concernées par la perspective d'une interdiction aux Pays-Bas.

Pourtant, le PDG de BUX, Nick Bortot, encourage les mouvements entrepris par le régulateur : "Il y a des entreprises qui font passer leurs intérêts devant ceux de leurs clients. Ce n'est pas une surprise que les régulateurs se penchent sur la question et je suis très heureux qu'ils le fassent. Je me suis entretenu avec beaucoup de régulateurs aux Pays-Bas et je sais qu'ils sont intelligents et subtils. Ils veulent nettoyer l'industrie et non pas l'effacer. La racine du problème est que certains brokers CFD sont trop agressifs dans la commercialisation et l'utilisation des filiales qui ne se soucient pas de leur nom, mais seulement de recevoir leurs honoraires. D'autres promettent tout simplement à leurs clients des rendements irréalistes."

Tout comme en France, les investisseurs aux Pays-Bas ont accès aux turbos, warrants et certificats, les CFDs représentent une part de marché minoritaire

Belgique

En Belgique, le régulateur a convaincu le gouvernement d'interdire complètement le trading au détail pour le forex, les options binaires et les CFDs. La Financial Services and Markets Authority (FSMA) a annoncé un décret royal interdisant la distribution de ces instruments depuis le 18 août 2016.

Le régulateur belge affirme que ces produits sont "commercialisés de façon agressive et sont extrêmement risqués, impliquant souvent des transactions sur une période très courte et sans aucun lien avec l'économie réelle." En fait, la FSMA va interdire les courtiers qui opèrent légalement dans l'UE, mais il est peu probable qu'elle dissuade les entreprises non réglementées. Les brokers offshore qui sont principalement responsables de la mauvaise réputation de l'industrie doivent se frotter les mains...

L'interdiction s'applique uniquement aux marchés des dérivés over-the-counter (OTC) et pas au trading sur les marchés réglementés ou sur les MTF. Elle est destinée à compléter une interdiction déjà en vigueur en Belgique pour certains produits, comme les produits financiers en Bitcoin ou d'autres cryptocurrencies.

Le deuxième élément de l'interdiction concerne les tactiques de vente agressives via des centres d'appels, des formes inappropriées de rémunération, des cadeaux fictifs ou primes, etc.


Le trading de CFD implique un risque de perte significatif, il ne convient donc pas à tous les investisseurs. 74 à 89% des comptes d'investisseurs particuliers perdent de l'argent en négociant des CFD.

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