Les indicateurs présentés ci-dessous sont d'une grande importance pour l'euro, étant donné que l'UEM (Union économique et monétaire) est composée de 19 pays (sur les 28 de l'UE) qui ont adopté la monnaie unique, l'euro.
Il est donc essentiel d'être informé des principaux développements politiques et économiques dans les pays membres, tels que les variations du PIB, du chômage et de l'inflation.
Les économies les plus importantes de l'UEM sont l'Allemagne, la France et l'Italie, les informations économiques de ces trois pays sont les plus importantes pour l'euro.
Le PIB préliminaire est publié quand Eurostat a accumulé des informations provenant d'un nombre suffisant de pays pour être en mesure de fournir une estimation adéquate, en général 30 jours après la fin de chaque trimestre pour le PIB trimestriel de la zone euro (ZE) et de l'Union européenne (UE). Les totaux, qui sont calculés annuellement pour l'Union européenne et pour l'UEM, sont une simple somme des PIB de tous les pays. Cet indicateur montre la richesse créée par l'UE au cours d'une période donnée.
Les données relatives à la production industrielle en Allemagne sont corrigées des variations saisonnières et ventilées en quatre catégories : fabrication, exploitation minière, énergie et construction. L'ensemble de l'industrie manufacturière se compose à son tour de quatre grands groupes de produits : les biens de base et de production, les biens d'équipement, les biens de consommation durables et les biens de consommation non-durable. Habituellement, le marché a tendance à suivre attentivement le taux de change et le chiffre mensuel désaisonnalisé. Les données sur la production industrielle allemande sont importantes, car il s'agit de la plus grande économie de la zone euro, mais le marché peut également réagir aux données sur la production industrielle française. La publication initiale de ce rapport est présentée avec un échantillon d'informations plus limité, qui est sujet à révision lorsque l'échantillon complet est disponible. à certaines occasions, le ministère allemand des finances signale l'orientation attendue de la révision des données initialement publiées.
L'indice des prix à la consommation harmonisé de l'UE (IPCH) est un indicateur publié par Eurostat, il a été créé à des fins de comparaison avec d'autres pays, comme l'exige la législation communautaire. L'IPCH est publié par Eurostat depuis janvier 1995. Les informations relatives aux prix sont collectées par les différentes agences statistiques nationales de chaque pays qui doivent fournir à Eurostat les données utilisées pour le calcul de l'IPCH. Sur la base de ces informations, Eurostat calcule les IPCH de chaque pays sous la forme d'une moyenne pondérée de ces sous-indices ; pour chaque pays, les pondérations utilisées dans le calcul sont spécifiques. La publication de l'IPCH a lieu à la fin du mois suivant la période de référence, soit une dizaine de jours environ après la publication des IPC de la France et de l'Espagne, les derniers pays de l'UEM à avoir rendu publiques ces données. Ces informations sont importantes pour le marché, car bien qu'une partie soit déjà disponible pour les investisseurs au moment de la publication de l'IPCH, elles sont utilisées par la BCE (Banque centrale européenne) comme indice de référence pour l'inflation. La BCE vise à maintenir l'inflation dans la zone euro dans une fourchette de 0 à 2 %.
La masse monétaire M3 est une mesure générale de la masse monétaire en Europe, allant des dépôts bancaires aux billets et pièces. La M3 fait l'objet d'un suivi attentif de la part de la BCE car elle est considérée comme un indicateur clé de l'inflation en Europe. En décembre 1998, le Conseil des gouverneurs de la BCE a fixé sa première valeur de référence pour la progression de la M3 à 4,5 %, valeur qui permet à l'inflation de tomber en dessous de 2 %, à la croissance tendancielle de 2 % à 2,5 % et au ralentissement de la vitesse à long terme de la monnaie de 0,5 à 1 %. Le taux de croissance est contrôlé en tant que moyenne mobile sur trois mois, dans le but d'éviter que la volatilité mensuelle n'entraîne une distorsion de l'information totale. Les objectifs monétaires de la BCE ont été créés de manière à laisser une marge de manœuvre et d'interprétation suffisante. étant donné qu'elle n'impose pas de fourchettes à la croissance de la M3, comme l'a fait la Bundesbank, il n'existe pas de mesures automatisées lorsque la croissance de la M3 varie sensiblement par rapport à la valeur de référence. De même, si la BCE considère la M3 comme un indicateur clé, elle prend également en compte les variations des autres chiffres monétaires.
Les données publiées par le ministère fédéral du travail et des affaires sociales (Bundesministerium für Arbeit und Soziales, BMAS) contiennent des informations sur le nombre de chômeurs ainsi que sur les changements survenus au cours du mois précédent. Les chiffres du chômage publiés tous les mois sont soit corrigés des variations saisonnières (CVS), ou non corrigés (NCVS). Le taux de chômage NCVS contient des renseignements sur les postes vacants, le nombre d'employés et les emplois à temps partiel. Une heure après la publication du ministère fédéral du travail, la Bundesbank publie l'indice du chômage CVS. Il est courant que les sources syndicales filtrent les données la veille de la publication officielle, en particulier en ce qui concerne le niveau de chômage de millions de personnes dans la NCVS. Lorsque Reuters présente le chiffre exact du chômage NCVS et indique qu'il a été fourni par des "sources", la fuite reflète généralement des données officielles. Les rumeurs sont également fréquentes une semaine avant la déclaration officielle, bien qu'elles aient tendance à être assez vagues. Dans ce cas, il est important d'être prudent lors de l'interprétation de rapports basés sur des rumeurs, car les déclarations des autorités allemandes sont parfois traduites et reproduites par la presse internationale de manière peu fiable et douteuse.
Comme indiqué ci-dessus, l'Allemagne est de loin l'économie la plus puissante d'Europe, elle représente plus de 30% du PIB de la zone. Une analyse des conditions économiques allemandes est considérée comme un regard général sur l'Europe. L'IFO est une étude mensuelle menée par l'Institut de recherche économique, dans laquelle plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants Allemands sont invités à évaluer le climat des affaires dans ce pays ainsi que leurs plans d'affaires à court terme. La publication initiale des résultats comprend comme données principales le climat des affaires ainsi que ses deux sous-indices pondérés : les conditions générales des affaires et les attentes pour les affaires. En général, la fourchette va de 80 à 120, plus le chiffre est élevé, plus le climat des affaires est positif. Toutefois, cet indice est plus utile lorsqu'on le compare aux valeurs précédentes.
Selon le pacte de stabilité et de croissance, les pays doivent maintenir leur déficit en dessous de 3 % du PIB. Chaque pays se fixe des objectifs pour réduire davantage le déficit et, dans chaque cas, les acteurs des marchés financiers tels que le forex, accordent une attention particulière lorsque ces objectifs ne sont pas atteints, car cela peut entraîner des mouvements dans les cours des devises appartenant à ces pays. Par exemple, lorsque les objectifs de réduction du déficit d'un pays ne sont pas atteints, l'impact sur sa monnaie est généralement négatif.