#1 19-05-2022 14:08:13

Climax

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Forex en Espagne : Un marché petit mais actif, prêt à se développer ?

Poursuivant notre voyage à travers les marchés financiers européens, nous nous rendons dans l'Espagne ensoleillée, qui est l'un des plus grands pays d'Europe par sa superficie et sa population. Elle possède également un marché financier prospère et développé, qui découle de la tradition de près de 200 ans de la Bolsa de Madrid, une bourse de valeurs opérant dans le pays depuis 1831.

Mais quel est l'état du secteur local du Forex (FX) et des contrats sur différence (CFD) ? La pandémie de coronavirus et les turbulences géopolitiques actuelles ont-elles influencé sa forme ?

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La Commission nationale du marché des valeurs (CNMV) est le régulateur local des marchés financiers en Espagne. Elle est chargée de superviser et d'octroyer des licences aux marchés monétaires et à toutes les entités qui en font partie, y compris les brokers FX/CFD.

L'Espagne étant membre de l'Union européenne, le régulateur local travaille en étroite collaboration avec l'Autorité européenne des marchés financiers (ESMA), et applique depuis 2018 une loi unifiée pour le trading sur les marchés à effet de levier pour les investisseurs particuliers.

Avec une population de près de 50 millions d'habitants, on estime que plus d'un million de personnes investissent activement sur les marchés financiers locaux, principalement à la recherche d'une sécurité supplémentaire pour leur retraite. Mais, quel pourcentage de ces investisseurs est intéressé par le marché du Forex ?

D'après une étude sur les traders particuliers. En Espagne, un investisseur novice sur trois a entre 18 et 24 ans. Si l'on ajoute les nouveaux investisseurs âgés de 25 à 34 ans, on atteint 54% du total pour ce groupe. 17% des traders actuels en Espagne sont arrivés pendant la pandémie de Covid-19, un pourcentage plus que significatif.

Plus de 50 000 personnes en Espagne opèrent sur les marchés des changes et des produits dérivés.

Le nombre de traders particuliers espagnols actifs sur le marché des dérivés de gré à gré (OTC) est similaire à celui observé dans d'autres grands pays européens, dont l'Allemagne et la Pologne. Selon les données publiées par le cabinet d'analystes Investment Trends, la pandémie de coronavirus a fortement influencé l'augmentation de l'activité des traders particuliers sur ces marchés, avec un pic en 2021.

Il y a bien eu une diminution du nombre de traders actifs par rapport au début de l'année dernière, mais l'activité est restée plus élevée, si l'on se réfère à la période pré-pandémique.

"Le nombre d'Espagnols qui négocient des CFD ou des devises a commencé à diminuer après la flambée observée en 2021, mais il reste supérieur à celui de l'époque pré-pandémique (on estime que 53 000 personnes uniques ont effectué une opération à effet de levier de gré à gré au cours des 12 mois précédant mars 2022 et ont l'intention de continuer à négocier, soit une baisse de 16 % par rapport à 2021, mais une hausse de 8 % par rapport à 2020", a commenté Lorenzo Vignati, directeur de recherche associé chez Investment Trends.

Selon Vignati, les chiffres pourraient être encore plus élevés, conservant les sommets de la pandémie, voire augmentant les taux de dormance des transactions. Les investisseurs particuliers qui ont rejoint le marché des FX/CFD il y a un à deux ans et ont placé quelques premiers paris se sont découragés par les pertes et la forte volatilité de cette période et ne sont pas revenus à l'investissement actif (du moins sur le marché de gré à gré).

"La baisse du nombre de traders est principalement due à un trio de facteurs : des flux plus faibles de traders nouveaux sur le marché, une réactivation plus faible des traders dormants et un taux de dormance plus élevé par rapport à 2021. En particulier, les traders en sommeil invoquent de plus en plus souvent une préférence pour d'autres produits comme raison de ne pas continuer avec les CFD/FX ; en effet, il existe un chevauchement substantiel entre les CFD et le trading de produits dérivés cotés, les premiers agissant comme un aliment pour les seconds", a ajouté Vignati.

En comparaison, en France, il y avait beaucoup moins de traders FX/CFD, environ 38 000. Le trading à effet de levier reste le plus populaire parmi les Britanniques sur le continent européen. Au cours des 12 derniers mois, 275 000 résidents britanniques ont effectué au moins une transaction de ce type, ce qui représente une augmentation de 92 % par rapport aux niveaux d'avant la crise.

Premiers dépôts supérieurs à 1 000 dollars

Grâce à cPattern, nous avons un aperçu de la façon dont les dépôts moyens, les retraits et les premiers dépôts (FTD) ont évolué mois après mois.

Cependant, dans le cas du marché espagnol, les données disponibles sont limitées dans le temps et les moyennes présentées ci-dessous ne couvrent pas l'année entière mais seulement la période de juillet à décembre 2021. Cependant, elles coïncident avec les valeurs présentées dans des analyses précédentes pour des pays ayant des populations et des structures de marché financier similaires, ce qui peut être considéré comme statistiquement significatif.

Au cours de la période considérée, le dépôt mensuel moyen s'est élevé à 5 242 $ (il s'agit de tous les fonds déposés par un opérateur moyen sur des comptes d'investissement au cours d'un mois). Dans le même temps, la valeur moyenne des retraits mensuels était beaucoup plus faible (ce qui est une tendance commune) et s'élevait à 3 258 $.

Les premiers dépôts, ou FTD, mentionnés plus haut, étaient également élevés et dépassaient en moyenne 1 000 dollars au second semestre de l'année dernière. Cette valeur est plus élevée qu'en France ou en Allemagne, mais comparable à celle du marché britannique.

Par ailleurs, la prédominance des transactions en crypto-monnaies est en nette progression. 9 % de la population espagnole (environ 4 millions de personnes) utilise ou possède déjà des crypto-monnaies telles que le BTC.

"Les rendements élevés, l'énorme volatilité et l'attention persistante des médias ont propulsé les crypto-monnaies au premier plan des cycles d'information. La jeune génération est plus disposée à accepter les risques de travailler avec un marché relativement jeune, plutôt que de maintenir le statu quo traditionnel", conclut Cassinelli.

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Le trading de CFD implique un risque de perte significatif, il ne convient donc pas à tous les investisseurs. 74 à 89% des comptes d'investisseurs particuliers perdent de l'argent en négociant des CFD.