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#1 27-04-2010 20:07:53

Climax
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La Grèce et le Portugal font plonger la Bourse:
plus forte baisse de l'année

Déjà prise dans la tourmente grecque, la Bourse de Paris a été frappée mardi en fin de séance par l'annonce de la dégradation de la notation du Portugal et a décroché de près de 4%, affichant sa plus forte baisse de l'année.

A la clôture, sous l'effet notamment de la déroute des valeurs financières, premières victimes de l'aggravation de la situation financière grecque et portugaise, l'indice vedette a perdu 152,79 points.

Le CAC 40 s'est inscrit sous les 3.900 points à 3.844,60 points retrouvant ses niveaux de début mars. Le volume d'échanges a été très nourri avec 4,5 milliards d'euros échangés.

Depuis le début de l'année, le marché affiche un recul de 2,3%.

Repli d'autant plus paradoxal que les indicateurs économiques sont dans le vert, les résultats des groupes meilleurs que prévu, mais qui s'explique par la méfiance des investisseurs envers la zone euro et l'aggravation des déficits publics.

Toutes les valeurs du CAC 40 ont terminé dans le rouge. Mais ce sont les les banques, qui seraient les premières pénalisées en cas de défaut de paiement de la Grèce ou d'un autre pays, en raison des créances qu'elles détiennent, qui ont le plus perdu (- 6 à -7%). Ainsi la BNP Paribas a chuté de 7,02% à 50,73 euros, la Société Générale a perdu 6,02% à 41,04 euros et le Crédit Agricole a lâché 6,42% à 11,44 euros.

"La Grèce fait de nouveau clairement peur aux marchés boursiers", a expliqué un gestionnaire parisien. Lundi, la Bourse avait voulu ignorer l'aggravation de la situation en Grèce et le manque de cohésion de la zone euro à s'organiser pour fournir l'aide réclamée par Athènes mais aujourd'hui les marchés ne peuvent plus éviter cette épée de Damoclès, a-t-il ajouté.

Crainte qui s'est accentuée avec l'annonce en fin d'après-midi par Standard and Poors de la dégradation de la note du Portugal, pays également confronté à des déficits publics colossaux et considéré par les marchés comme le prochain pays risquant une crise de confiance, à l'instar de la Grèce.

"Quand on voit que la zone euro n'arrive pas à venir rapidement en aide à la Grèce, le plus petit pays de la zone euro sur le plan économique, on ose à peine imaginer ce qui risquerait de se passer pour le Portugal et à fortiori pour l'Espagne également dans le collimateur pour son énorme déficit public", a souligné un gestionnaire parisien.

"Les marchés parient désormais sur un accident de crédit majeur de la Grèce", soit un défaut de paiement ou restructuration de la dette, soit une sortie pure et simple de la zone euro, a expliqué René Defossez, stratège chez Natixis.

La contagion aux autres pays de l'Europe, considérés comme risqués car souffrant de déficits publics colossaux et susceptibles d'être attaqués par les marchés, s'est produite avec le Portugal, a indiqué un opérateur soulignant que les prochains pays vulnérables sont l'Irlande et l'Espagne.

L'ombre de la Grèce plane sur les marchés depuis mi janvier, mais elle s'était quelque peu estompée fin mars lors de l'annonce d'une aide financière de la zone euro et du FMI. Les investisseurs avaient alors cru pouvoir souffler. Mais c'était sous-estimer la ténacité des marchés qui doutent de la capacité d'Athènes à se redresser financièrement et sans compter sur l'absence de cohésion européenne quand il s'agit de mettre l'argent sur la table.

En effet, le plan d'aide à la Grèce qui prévoit 45 milliards d'euros de prêts à des taux proches de 5% est en discussions depuis près d'un mois mais ne s'est toujours pas concrétisé malgré l'aide officielle réclamée par Athènes.

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