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#1 26-10-2013 21:56:50

Climax
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La Banque du Japon considère le secteur privé du forex pour gérer ses réserves de change

Selon des informations provenant d'une source du gouvernement japonais, le secteur privé local du forex pourrait être considéré par la Banque du Japon (BOJ) pour gérer une partie des réserves de change de la banque centrale.

Le fond monétaire international (FMI) estime les réserves de la BOJ à hauteur de 1025 milliards de dollars (en septembre 2013). La figure 6 ci-dessous, extraite du World Economic Outlook (WEO) représente les actifs en hausse de la BOJ en comparaison avec la BCE et la FED américaine depuis 2007.

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Selon les rapports des médias, Tohru Sasaki, directeur des taux japonais et de la recherche FX chez JP Morgan à Tokyo, a déclaré : "Nous ne pensons pas que le gouvernement japonais va externaliser l'ensemble des réserves de devises étrangères sur le secteur privé, une externalisation de seulement 10% représenterait 120 milliards de dollars."

Des occasions opportunes ou une coïncidence

Le site de l'autorité des services financiers japonais (JFSA) répertorie 2112 entreprises qui possèdent des licences pour les instruments financiers, 64 banques régionales, 16 sociétés de portefeuille bancaires et 35 trusts bancaires, parmi d'autres catégories de services financiers. Le cas échéant, ces sociétés pourraient être le récipiendaire de la gestion d'une partie des réserves de la BOJ.

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Traditionnellement, lorsque les banques centrales effectuent des transactions via les banques privées et les sociétés de courtage où elles ont des comptes, ces opérations sont gardées sous la protection et la confidentialité de la banque ou de la société de courtage, comme pour tous les clients d'une banque. Par conséquent, les interventions des banques centrales peuvent être rendues publics, mais pas forcement les lieux utilisés pour exécuter ces ordres respectifs. Donc, même si la Banque du Japon a alloué des fonds au secteur privé du forex, cela pourrait rester une divulgation non-public.

Renforcement de l'économie et des devises

En août 2013, le Japon a bénéficié d'un taux de chômage de 4,1% (corrigé des variations saisonnières), d'un PIB d'environ 119000 milliards de yens au T3 2013, et d'un environnement de taux d'intérêts faibles de 0,3% (taux d'actualisation de septembre 2013). Historiquement, l'affaiblissement du yen (par rapport aux autres grandes devises) a aidé l'économie axée sur l'exportation, mais les importations de biens et services ont dépassé celles des exportations dans la balance des paiements et du commerce de marchandises, les exportations sont toujours un facteur clé de ce cycle. Le déficit commercial du Japon devrait continuer de se creuser, le renforcement récent du yen qui est mis en évidence dans le tableau ci-dessous fourni par la Banque du Japon, montre le taux de change mensuel moyen de la paire USD / JPY depuis 2002.

Selon la dernière revue trimestrielle (septembre) de la Banque des règlements internationaux (BRI), les banques japonaises sont devenues les plus grands fournisseurs de crédit bancaire transfrontalier. Les statistiques bancaires de la BRI montrent qu'en 2011 les banques japonaises ont remplacé les banques allemandes en tant que plus grand bailleurs de fonds internationaux dans le monde. Sur une base consolidée, les banques américaines sont en seconde position avec une part de marché d'environ 12% à la fin mars 2013, suivis des banques allemandes 11%. Selon le rapport de la BRI, les banques japonaises retrouvent donc la position qu'elles occupaient sur le marché bancaire international au cours de la seconde moitié des années 1980.

La prévision du PIB réel au Japon de 1,2% en 2014 - en grande partie en raison d'un resserrement de la politique budgétaire - est en baisse par rapport aux prévisions de 2% pour 2013. Selon le FMI, l'Asie devrait rester le moteur économique du monde en dépit de la récente période de croissance mondiale faible et de la volatilité croissante des marchés financiers internationaux.

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Taux de change USD JPY en moyenne mensuelle - Source BoJ

Vues économique du Japon

La semaine dernière, Haruhiko Kuroda, le gouverneur de la Banque du Japon, a déclaré à l'Institute of International Finance (IIF) lors de sa réunion d'adhésion annuelle à Washington : "L'évolution positive de l'économie japonaise est de plus en plus marquée, les perspectives sont peut-être les plus brillantes depuis le début du siècle ".

M. Kuroda a aussi souligné lors de l'introduction de l'assouplissement quantitatif et qualitatif (QQE) de la BOJ en avril : "Les régulateurs et les superviseurs doivent être humble quant à l'utilité et l'efficacité des normes réglementaires et des règles. Les normes de fonds propres fondées sur les risques devraient rester au centre, mais d'autres approches doivent se compléter dans des zones où les exigences de fonds propres ne peuvent pas traiter adéquatement les comportements problématiques des banques. Une supervision dure et efficace est également très importante. Le ratio de levier simple peut être une bonne mesure et est un complément utile aux ratios de fonds propres en fonction du risque".

Le gouverneur a salué et félicité le Bâle III en soulignant que d'autres grandes économies sont en retards, tandis que le Japon et de nombreux autres pays sont en pleine forme grâce à la nouvelle norme de fonds propres. La figure 3.7 ci-dessous montre comment le Japon se distingue en ce qui concerne ses ratios élevés de fonds propres réglementaires en 2012, en comparaison avec d'autres grandes économies au cours des dernières années.

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Leçons déjà apprises

Le gouverneur de la BOJ a conclu qu'il doit y avoir un certain degré de normalisation harmonisée des règlements à travers les frontières, et que le Japon devrait mettre en oeuvre des réponses rapides reflétant les leçons tirées de la grande crise financière. Il a déclaré que la Banque du Japon est prête à améliorer les règles et les normes entourant les réglementations nationales et leurs articulations dans le paysage mondial.

Les rapports financiers les plus récents de la Banque du Japon pour son dernier exercice reflètent des actifs nets de près de 164800 milliards de yens, et de 3200 milliards de yens d'actifs nets après passifs. Après un bénéfice brut d'exploitation de 1130 milliards de yens, 836 milliards de yens ont été attribués à des bénéfices nets et 301 milliards à une perte spéciale répertoriée comme un transfert de provision pour d'éventuelles pertes sur les transactions de change. Après impôts, déduction des réserves et des dividendes, un bénéfice net de 547 milliards de yens a été retourné au gouvernement.

Selon le WEO, la reprise au Japon a été stimulée par l'ensemble de mesures destinées à résoudre les problèmes macroéconomiques du Japon, mais son maintien dépendra de deux défis majeurs. Le premier, reflété au cours de la discussion au sujet de l'augmentation de la taxe à la consommation, donne le bon pas pour l'assainissement budgétaire ; trop lente, elle compromettra la crédibilité, et trop de rapide, elle  tuera la croissance. Le second met en œuvre un ensemble crédible de réformes structurelles afin de transformer ce qui est aujourd'hui une reprise cyclique en croissance soutenue. Taro Aso, le vice-premier ministre du Japon a également parlé au Comité monétaire et financier international lors de sa 28e réunion le 12 Octobre 2013 de la revitalisation de l'économie Japonaise.

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