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#1 03-05-2013 13:33:55

Climax
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Le trading de devises sur le marché noir

Le marché noir des devises se rapporte au marché illégal ou en dehors des canaux légaux d'opérations bancaires. Dans un marché noir de devises, les affaires au comptant sont presque toujours la norme, puisque les participants ne sont évidemment pas disposés à laisser des traces de leur participation dans de telles transactions.

Pourquoi les marchés noirs de devises existent-ils ?

Les marchés noirs prennent naissance typiquement dans les pays qui ont les caractéristiques suivantes :

  • Principes fondamentaux, économiques faibles, taux d'inflation élevé, réserves de devises étrangères limitées.

  • Contrôles stricts des changes qui limitent la quantité de devise étrangère disponible aux résidents.

  • Un régime de taux de changes fixes où la monnaie nationale est rattachée à un taux de change irréaliste par rapport au dollar américain ou une autre devise mondiale.

  • Un manque de confiance des citoyens dans la valeur de la monnaie nationale.

En conséquence, dans une nation avec ces attributs, une demande substantielle de devises étrangères est créée, car les citoyens cherchent à couvrir la valeur de leurs avoirs en espèces. Le contrôle des changes ne permet pas aux personnes d'acheter des devises étrangères avec leur monnaie nationale au taux de change officiel. Un marché noir se développe donc pour les devises étrangères qui auraient un prix plus élever par rapport taux de change officiel à cause de la valeur artificielle et du déséquilibre de l'offre et de la demande.

Où est-il le plus répandu ?

L'Egypte

Le marché noir des devises en Egypte est florissant depuis que l'ancien Président Hosni Mubarak a été renversé en février 2011. En deux ans, la livre égyptienne a perdu 13.4 % de sa valeur contre le dollar américain, les apports de devises étrangères des touristes et des investisseurs se sont taris à cause de l'instabilité politique et des manifestations violentes. En janvier 2013, la réserve nationale de devises étrangères est tombée à 13.6 milliards de dollars contre 36 milliards deux ans plus tôt. La livre égyptienne était officiellement cotée à 6.7 USD en février et à 6.9 sur le marché noir après avoir récupéré d'un point bas à 7.5 en janvier lors des manifestations dans le pays.

L'Iran

La devise de la nationale, le rial iranien, est en chute libre depuis que de nouvelles sanctions économiques ont été imposées par les États-Unis et l'Union européenne en juillet 2010. Ces sanctions ont réduit de moitié les exportations de pétrole de l'Iran, entrainant un sévèrement ralentissement des apports de devise étrangère, une dévaluation du rial et une augmentation de l'inflation. Quand le taux de change officiel était de 12.260 rials pour un dollar US, la valeur de la monnaie dans le marché noir a plongé de 60 % à 39.000 en une semaine entre le 24 septembre et le 2 octobre 2012. Après l'annonce du gouvernement iranien qui a déclaré que le taux de change officiel serait uniquement disponible pour les importateurs de produits de première nécessité comme la nourriture et les médicaments. Le taux officieux s'est amélioré à 31.000 alors que le gouvernement iranien avait réprimé le marché noir des devises.

L'Argentine

Le marché noir de devise en Argentine a fonctionné pendant plus d'une décennie, depuis la nation a fait défaut de sa dette extérieure en 2002. L'Argentine a gardé le contrôle des changes pour conserver ses précieuses réserves de devises étrangères et pour empêcher la fuite de capitaux, mais ces restrictions ont seulement stimulé le trading de devise dans le marché noir dans une nation où l'inflation approche 25 %. Sur le marché noir, 6.7 pesos argentins permettent d'acheter un dollar US, soit une prime d'environ 35 % par rapport au taux officiel de 5 pesos par USD.

Le Venezuela

Dans cette nation sud-américaine, la diminution des réserves de devises étrangères et un taux d'inflation annuel de 28 % ont abouti à une demande sans précédent de dollars américains. Dans le marché noir, le bolivar vénézuélien est tombé à 9.25 contre le dollar, la moitié du taux officiel de 4.3 bolivars par USD.

Conclusion

Un marché noir de devises dans une nation existera toujours si les facteurs économiques défavorables cités précédemment persistes. Cependant, son importance peut graduellement s'éroder si l'économie devient plus ouverte, les réserves de devises étrangères pourront alors augmenter et la confiance dans la devise nationale revenir. L'Inde est un exemple classique d'un pays qui a réussi à contrôler et éliminer son marché noir de devises grâce à une transition vers une économie de marché et une politique de taux flottant pour la roupie. L'essor du commerce international et une croissance économique saine ont permis à l'Inde de posséder des réserves de change de 295 milliards de dollars en février 2013, la nation avait seulement 1 milliard de dollars en 1990.

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